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Le pays foyen
29 mai 2008

Le concours de pêche de monsieur Juillet

Dans les années 1930, monsieur Juillet organisa un concours de pêche dans la Dordogne.

L'eau était très basse et personne ne prit de poisson.

La mésaventure fit rire et quelqu'un dessina une caricature du brave homme. Il trempe le fil dans un baquet plein d'eau. Pour donner du courant, un pompier pompe l'eau et la renvoie dans le baquet avec sa lance. Notre pêcheur ne prend rien puisqu'il n'y a pas de poisson. Une araignée a eu le temps de tendre sa toile dans la canne à pêche, pendant qu'un escargot l'escalade.

Le pêcheur a quand même pris un vieux pot cassé, une vieille chaussure de dame, une boite de conserve, un morceau de bois et un objet que je n'ai pas identifié. Le dessinateur a ajouté une moquerie : "Hardi Sainte Foy !"

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Dans les années 1970, le fils de monsieur Juillet, Maurice, m'avait raconté cette mésaventure. Et d'autres pêcheurs lui avaient donné une dimension épique : "La rivière était si basse qu'il n'y avait pas d'eau et le père Juillet avait son concours de pêche sur les bras. Alors, il a demandé aux pompiers de lui remplir d'eau des demies barriques, et chaque pêcheur a pu pêcher dans sa demie barrique"...

Je vous laisse savourer cette explication !

Que vaut cette histoire ? Je pense qu'elle fait partie de ces mésaventures extraordinaires que les copains inventaient et prêtaient à l'un d'eux, avec son accord. Le héros de l'histoire était toujours un personnage truculent qui savait imaginer et surtout raconter.

Le père Juillet Racontait l'histoire de sa carpe. Un jour, bien en amont du pont du chemin de fer, il avait pris une carpe gigantesque. Il avait passé une coirde dans sou ouïe et l'avait attachée à sa barque. Ensuite, il s'était endormi, il avait piqué un roupillon, comme on disait jadis. Quand il s'était réveillé, il était devant le Fleix : la carpe avait entrepris de remonter la rivière !

Mieux l'histoire était racontée, et plus la carpe faisait de distance. René Faux, de Port-Sainte-Foy, racontait la même histoire, mais sa carpe l'avait laissé devant les quais de Sainte-Foy.

En voici une autre sur le père Juillet, que me raconte Bernard Meymat :

"Le père Juillet, quand il voulait manger du goujon, il préparait un appât spécial et il allait à la rivière. Il remontait le bas du pantalon, il frottait ses jambes avec l'appât et il entrait dans l'eau. Au bout d'un moment ? Un goujon à chaque poil ! Il revenait sur la berge et il tapait des pieds par terre : les goujons se décrochaient. Cette histoire, je l'ai toujours entendue racontée comme ça !"

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Commentaires
V
J'aime bien cet article, clui sur les puisards de la rue Chanzy, félicitations !
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