Le cimetière protestant des Bouhets, aux Lèves

En 1991-1992, Laurence Delolme mena un remarquable travail d'étude et de recherche sur les "Tombes et cimetières protestants dans le canton de Sainte-Foy la Grande".

Voici ce qu'elle écrit sur le cimetière des Bouhets :

"Sur la commune des Lèves-et-Thoumeyragues, au lieu-dit "Les Bouhets", au sommet du coteau, une parcelle de terre (125 mètres sur 60 environ) fut donnée par la famille Broca au consistoire de Sainte-Foy. Par la suite, d'autres familles protestantes sont inhumées à l'ombre des cyprés.

Ce cimetière compte aujourd'hui 44 tombes, il est entretenu par la commune, mais appartient au consistoire, les concessions sont libres et gratuites...

Un cimetière privé présente un avantage, dans la mesure où il offre une totale liberté et garantit une entière tranquilité, une entière intimité. On reste chez soi, conservant un lien direct avec les ancêtres en toute tranquilité. Si, aujourd'hui, elle est beaucoup moins ressentie, cette frontière religieuse entre protestants et catholiques a bien existé. Par delà l'espace commun des cimetières, elle se manifeste dans les campagnes à travers les cimetières de famille".

En octobre 1973, Jean Corriger décrivit ce cimetière dans un article publié par Sud-Ouest. Il venait d'y servir de guide à "trois hommes d'une égale probité intellectuelle : l'excellent romancier bordelais Louis Dario, Prix Edouard-Herriot, à la rencontre de Pierre-Anselme Garrau, le petit fils d'Elie Reclus, en quête de détails sur son grand père et ses illustres grands oncles, Elisée, Onésime, Armand et Paul ; un éminent professeur de l'université de San Francisco, le docteur F. Schiller, qui prépare un important ouvrage sur Paul Broca, dont le rayonnement ne cesse de grandir".

Voici la photo qui illustre l'article, "Jean Corriger et le docteur Schiller se recueillent sur la tombe du docteur Broca" :

Et l'article :

Jean Corriger y donne le nom des dix membres de la famille Broca enterrés dans ce cimetière.

Un clic droit, sur l'image, l'agrandit.

Le petit-fils d'Elie Reclus que reçut Jean Corriger était Jacques Régnier, que j'ai bien connu et avec qui j'ai échangé une correspondance jusqu'à sa mort.